Les Glacières comptent 3 turbines installées à différentes périodes de fonctionnement de l’usine.
Plusieurs vannes en bois disposées en ligne et commandées manuellement par des crémaillères, règlent le débit de l’eau du Dünzenkanal. Les vannes médianes contrôlent le débit dans les coursiers aboutissant à la turbine de 1897.
Ces vannes datent de l’époque du moulin à grains Dünzenmühle lorsque dans les coursiers tournaient cinq grandes roues à aubes.
L’une des crémaillères porte la date de 1781. D’autres crémaillères portent les inscriptions poinçonnées – GOTTFRIED MAY -, nom du meunier ayant racheté le moulin à la ville en 1813, et 1815, date de la construction de la vanne. En dessous sont appliqués, le poinçon du constructeur HENRI EDLER, et un poinçon représentant un aigle aux ailes écartées (certainement un poinçon de contrôle).
Fonctionnement :
Salle 1
2 turbines Schneider et Jacquet. Strasbourg-Koenigshoffen, 1903. Turbines de type “Francis”.
Quelques chiffres :
– hauteur de chute : 1m75
– débit : 6,5m3/s.
– puissance : 236 chevaux
– diamètre : 3m20.
Salle 5
Turbine Schneider et Jacquet. Strasbourg-Koenigshoffen, 1897. Turbine de type “Francis”.
Première turbine installée dans l’usine, sur le bras de l’Ill dit Dünzenkanal. Les dents interchangeables en bois ont été remplacées en 1989 par la maison Burkhart de Oberachern, qui équipe selon les même technique les moulins de la Forêt-Noir. Les poinçons de la firme et de la date sont lisibles sur les dents.
Quelques chiffres :
– hauteur de chute : 1m80
– débit : 9m3/s.
– puissance : 171 chevaux
En tournant le volant denté, on actionne par l’intermédiaire d’une transmission à engrenages, les pales d’admission d’eau disposées autour de la turbine. Selon leur position, elles laissent passer plus ou moins d’eau, et règlent ainsi la vitesse de rotation de la turbine.
Le système de sécurité sert à limiter la vitesse de rotation de la turbine. Il s’agit d’un système centrifuge qui, lorsque la turbine s’emballe, embraye automatiquement la commande dans le sens de la fermeture des pales d’admission d’eau, et la turbine s’arrête.
Les deux axes horizontaux dans le bas, sont les commandes manuelles des pales d’admission d’eau des deux turbines Schneider et Jaquet de 1903 (situées à droite de la photo). Les volants pour les manœuvrer se trouvent dans la grande salle des machines (à gauche de la photo).
En haut, un axe prolonge l’arbre de transmission horizontal mis en mouvement par les turbines. II entraîne, par l’intermédiaire de la courroie de droite, un système centrifuge.
Les turbines peuvent parfois s’emballer lorsque pour une raison ou une autre (casse, coupure de courant réseau) les machines en prise sur l’arbre principale n’utilisent plus ou ne freinent plus la force motrice des turbines. Lorsque cela se produit, le système centrifuge tourne plus vite, les masselottes s’écartent et agissent sur des bielles qui tirent une autre courroie (à gauche de la photo) vers la droite.
Cette courroie, qui, en régime normal, agit en bas a gauche sur une poulie folle (libre sur son axe), passe à ce moment sur la poulie de droite en prise avec les axes de commande. Cet embrayage automatique entraîne alors les axes de commande dans le sens de la fermeture des pales d’admission d’eau, et les turbines s’arrêtent.