Strasbourg capitale européenne de la Culture en 2013 Présentée par : l'ASSOCIATION DES ANCIENNES GLACIERES DE STRASBOURG www.glacest.org contact@glacest.org Auteurs : Bénédicte Herbage (03 88 35 21 36) Fabien Romary (06 20 84 81 80)

« Les Anciennes Glacières de Strasbourg »

Les Glacières dans la culture européenne.

Les compresseurs frigorifiques, mis au point dans les années 1870 simultanément et par un suisse, Pictet, et un allemand, Linde, ont été un énorme succès commercial. Les machines brevetées Pictet ont été installées dans un grand nombre d’entreprises européennes et leurs filiales aux Colonies (Algérie, Indonésie…). C’est dans les Ateliers de Mécaniques Quiri (sis à Strasboutg-Schiltigheim) que sont montées les machines à froid des Glacières de Strasbourg en 1897 comme celles des laiteries du Danemark dans les années 1890 ou la machinerie de la patinoire de Berlin en 1910, la plus grande en Europe avant 1918. L’entreprise des Glacières de Strasbourg a perduré dans le XXe siècle en conservant un rôle prépondérant dans la Regio pour la production du froid et de la glace, jusqu’à sa fermeture en 1990.

    Vignette publicitaire vers 1900

Les Glacières, le cœur historique et industriel de Strasbourg. Les machines historiques visibles (et en état de marche) sur le site sont représentatives du tissu industriel local : turbines Schneider-Jaquet de Koenigshoffen, compresseurs de Quiri et chaudière Mock de Schiltigheim, corderie Weiss de Strasbourg, alternateurs SACM Société alsacienne de mécanique, Illkirch, et enfin une machine suisse, un alternateur Brown et Boveri de 1897, le plus ancien alternateur en état de la Regio.

Cette usine à froid est l’héritière des moulins municipaux. Sise dans le quartier de la Petite France, les Glacières sont construites sur les canaux et dans les bâtiments des anciens moulins municipaux (dont la première mention officielle date de 1143 : donation du moulin de la Spitz à l’Hôpital municipal). Ces hauts bâtiments du XVIIIe siècle qui répondent aux silhouettes des tours des Ponts couverts, sont les derniers témoins du passé industriel de cet ancien quartier portuaire du XIXe siècle.

Vue générale du site en 1903

Les habitants et la mémoire du site. Tout Strasbourgeois de plus de 55 ans se souvient du commerce de la glace en barre. Gamins ils suçaient les éclats de glace, regardaient leur mère donner un sucre au cheval du livreur voire expérimentaient l’adhésion du fond de pantalon sur une barre de glace bien froide. C’est la mémoire d’une ville qui est sollicitée ici pour une participation affective et la transmission des souvenirs entre générations.

                                                  Fanny cheval de livraison et Fritz cocher

L’énorme intérêt pour une technique familière. Avec des machines grandes comme des locomotives, voici illustré un principe élémentaire de thermodynamique. Chacun comprend comment fonctionne un réfrigérateur. Un sujet qui passionne des petits aux grands.

La salle des compresseurs (1992)

Cette usine à froid est la plus ancienne (1897) et la seule en état de marche (d’avant 1914) en Europe occidentale (les informations sur l’Europe de l’Est sont incomplètes). Cette rareté suscite un grand intérêt, avant même son ouverture au public

Pour une ouverture durable du site des Glacières. Le site des Glacières de Strasbourg pourrait-il devenir une antenne « patrimoine industriel » du Musée historique qui est actuellement dépourvu de collections de ce type ? Il en est question. On en discute.

Le chantier de remise en état peut se concevoir par étapes. Une ouverture minimale du site qui comprendrait l’accès à deux salles très spectaculaires, est estimée à 0,75 million € (chiffre 2007). Il s’agirait là de limiter le circuit de visite au couloir des turbines hydrauliques et à la grande salle des compresseurs (soit 306 m2 sur les 668 m2).

Les salles 1 et 3 pour une ouverture à minima (source: étude de l'architecte Philippe JEAN)

coupe des salles 1 et 3 (source: étude de l'architecte Philippe JEAN)

L’ensemble du projet serait d’environ 1,5 millions € (chiffre 2007). Il pourrait bénéficier d’importantes subventions : l’ensemble des machines est classé Monuments Historiques et les murs inscrits sur la liste supplémentaire. Les entreprises qui ont des machines aux Glacières, sont des sponsors en puissance : SACM , Brown et Boveri, Electricité de Strasbourg, corderie Weiss, Chaudières Mock. Sans plus attendre la Société des Usines Quiri, dont les plus vieilles machines existantes sont aux Glacières (1897, 1903, 1912), s’est chargée gracieusement de la remise en état d’un compresseur des années 1960.

De mars 1991 à mai 1992 ont été menés des travaux importants de restructuration qui ont permis de restituer en partie le caractère bâti du XVIIIe siècle tout en sauvegardant certains éléments essentiels du patrimoine industriel et notamment les turbines et la salle des machines (source: étude de l'architecte Philippe JEAN)

Pour une coopération à long terme dans la Regio L’Association « Les Anciennes Glacières de Strasbourg » envisage de se mettre en réseaux avec les écoles d’ingénieurs de la Regio (INSA à Strasbourg, T.H. Technische Hochschule de Karlsruhe…), les musées techniques de Mulhouse, le musée du Moulin de Bâle. Des premiers échanges ont été fait à une échelle modeste.

Quelques repères pour le projet d'ouverture :  1991 : création de l'association « Les Anciennes Glacières de Strasbourg »  1991-1992 chantier de restructuration du site  1992 : parution du livre « Les Glacières de Strasbourg », 120p, 200 ill.  1993 : classement des machines au titre des Monuments Historiques  1995-1997 : étude de faisabilité complète et chiffrée par le cabinet d’architecture spécialisé Philippe JEAN (Paris) avec le financement la DRAC Alsace, 150 pages, nombreux plans  1997-1999 : travail sur les archives Quiri et l’histoire de l’entreprise  2000 : création du site internet www.glacest.org  2002 : dépôt des archives des Glacières aux Archives de la Ville  2006 : premiers pourparlers avec le Musée historique  2007 : candidature des Glacières à « Strasbourg 2013 »

CHIFFRES TOTAUX EN REALISANT LE MUSEE COMPLET (SALLE 1, 2, 3, 4 et 5) Budget: 1,5 M€

CHIFFRES TOTAUX EN REALISANT UN MUSEE A MINIMA (SALLES les plus spectaculaires : 1 et 3) Budget: 0,75 M€