Le projet est toujours d’actualité auprès des services culturels de la municipalité. Une visite du site avec le nouveau maire, Roland RIES, s’impose. Mme M. Fuchs se propose comme intermédiaire pour organiser l’entrevue.

Avant tout, il est indispensable d’obtenir un bilan sécurité. Et le prochain passage de l’expert sécurité des Musées de France, M. LEROUX, pourrait en fournir l’occasion. Mme FUCHS se charge de nous prévenir de son arrivée à Strasbourg.

Le montage juridique est au point mort. Seul un élu est en mesure de demander aux services juridiques municipaux de s’en occuper. Maître J.J. GSELL, adjoint au tourisme et responsable du quartier Gare, a été présent lors des premiers pas de notre association. Nous envisageons de solliciter son appui.

La rumeur venue des services municipaux, attribuant au président de l’université, Alain BERETZ, des vues sur le projet des Glacières est « totalement infondée, l’université n’ayant formulé aucun souhait en ce sens » d’après ce dernier.

Au Musée Historique l’ouverture des salles sur le XIXe siècle, est programmée avant la fin de ce mandat. L’association propose d’y participer avec une charrette dotée de panneaux avec les raisons sociales successives (en allemand et en français), du petit matériel publicitaire, des photos, des plans. Sur le site même des Glacières il serait intéressant de présenter l’industrie de la bière à Strasbourg dont les entreprises ont été les premières à utiliser du froid industriel en Alsace. Cette présentation permettrait de faire le lien avec les collections du Musée Historique.

Les Glacières témoignent aussi de l’arrivée de l’électricité, en particulier du triphasé, à Strasbourg. La centrale de la rue de Molsheim est opérationnelle dès 1895. Le célèbre professeur Ferdinand BRAUN (photo ci-dessus), prix Nobel 1909, arrivé la même année à l’Institut de physique s’illustrera par ses travaux sur l’électricité, le « tube de Braun », la Télégraphie Sans Fil… L’usine des Glacières est dotée du plus ancien alternateur électrique du Grand Est, un Brown et Boveri de 1898. Plus tard, l’entreprise se dotera de camions de livraison électriques, rechargé la nuit à l’usine. Véhicules économiques avec un caractéristique bruit de chaîne, ils ont été interdits après la guerre car trop lents pour le trafic de l’époque. Mais la plus étonnante propriété des Glacières est leur autonomie. Autonomie énergétique, les machines, alternateurs compris, sont entraînées par des turbines hydrauliques. Autonomie des moyens, l’usine dispose de deux puits d’eau potable pour faire de la glace propre. Seule entorse au principe, il faut impérativement acheter du sel pour les bassins à saumure où trempe les mouleaux de glace en cours de congélation.. Quoique chaque année lors de la mise à sec des bassins on stocke l’eau salée dans des réservoirs pour la réutiliser.